La détermination du tarif d’une prime d’assurance auto repose en partie sur le coefficient de réduction-majoration (CRM). Ce système, plus connu sous le nom de « bonus-malus », favorise les conducteurs qui, au cours des années, ne provoquent pas d’accident. Et au contraire, pénalise ceux qui accumulent les sinistres responsables.
Sommaire
Le coefficient de réduction-majoration (CRM)
Détaillons ce système, ainsi que les autres facteurs impactant le prix de l’assurance auto.
À cause du système du CRM, les « conducteurs malussés » rencontrent souvent des difficultés à payer des primes d’assurance élevées, voire à trouver des compagnies d’assurance prêtes à les assurer.
Tout conducteur accumule une réduction de 5 % de son CRM par année s’il ne provoque aucun accident.
Au bout de 13 années sans sinistre responsable, il atteint le meilleur bonus possible (0,50), ce qui signifie qu’il bénéficie alors d’une réduction de prime égale à 50%.
Par contre, en cas d’accident responsable, un conducteur voyait auparavant son malus augmenter de 25 % d’une année sur l’autre. Il était donc extrêmement long pour un conducteur de retrouver un CRM qui ne le pénaliserait pas en raison de l’impact de son malus sur le tarif de sa prime d’assurance auto.
Afin d’améliorer la situation, le législateur opte donc pour le principe de
« descente rapide » du malus (annexe à l’article A121-1 du Code des assurances). Avec ce système, après 2 ans consécutifs sans sinistre responsable, le coefficient du conducteur assuré passe à 1 maximum. Donc le tarif de l’assurance d’un conducteur malussé baisse par la même occasion, et beaucoup plus rapidement qu’avec l’ancien système.
Les avantages de la descente rapide
- Le premier avantage du système de descente rapide est de pouvoir bénéficier à nouveau d’un coefficient de 1 et donc de ne pas payer trop cher son assurance auto.
- L’autre avantage tient au changement de mentalités opéré grâce à cette cette réforme : s’ils veulent rapidement retrouver des tarifs d’assurance auto avantageux, les conducteurs malussés doivent adopter une conduite prudente et responsable, ce qui tend à réduire le nombre d’accidents de la route.
Il s’agit donc d’une réforme opportune, surtout lorsqu’on sait que le tarif des assurances auto augmentera en 2024.
Les autres facteurs déterminant le prix d’une assurance auto
Une bonne conduite n’est pas l’unique paramètre du tarif de l’assurance auto.
Ainsi, les compagnies d’assurance proposent des tarifs beaucoup plus avantageux aux assurés détenteurs du permis de conduire depuis plus de 10 ans. En effet, ces derniers sont considérés comme des conducteurs expérimentés par les assureurs, donc moins susceptibles de provoquer des accidents responsables.
À l’inverse, les compagnies d’assurance pénalisent les conducteurs seniors (à partir de 65 ans*) ou les jeunes conducteurs (titulaires du permis depuis moins de 3 ans) : ces 2 catégories d’assurés paieront des surprimes.
Les jeunes conducteurs qui obtiennent leur permis de conduire probatoire démarrent avec 6 points et doivent donc patienter 3 ans avant de récupérer 12 points (sans commettre d’accident responsable). Cependant, les jeunes conducteurs peuvent réduire le montant de leur prime d’assurance s’ils ont fait la conduite accompagnée.
Les assureurs considèrent aussi comme jeunes conducteurs :
- Les conducteurs qui n’ont pas souscrit d’assurance auto pendant 3 années consécutives.
- Les conducteurs titulaires du permis de conduite depuis plus de 3 ans, mais qui n’ont jamais été conducteurs secondaires.
- Les conducteurs qui n’ont jamais ou eu d’assurance auto en leur nom propre.
Les caractéristiques du véhicule
Les caractéristiques du véhicule impactent le prix de l’assurance auto : marque, modèle, puissance fiscale…
Ainsi, pendant les premières années de sa mise en circulation, un modèle neuf, puissant et onéreux coûtera nettement plus cher à assurer qu’un vieux modèle, avec un fort kilométrage.
L’usage du véhicule importe également : déplacements personnels, professionnels, mixtes, fréquence d’utilisation…
Enfin, le degré de couverture de l’assurance impacte fortement sur son prix : une assurance tous risques est plus protectrice et donc plus onéreuse qu’une assurance au tiers ou au tiers « plus ».
Il faut donc favoriser les assureurs qui permettent de faire un devis personnalisé, pour ne souscrire que des garanties nécessaires et réaliser un maximum d’économies.
* Cette limite d’âge varie en fonction des assureurs.