En tant que rédacteur automobile on entend régulièrement des idées reçues ou des fausses croyances concernant ce sujet. Les voitures de couleur rouge ont une assurance plus onéreuse que les autres couleurs ? Les jeunes conducteurs paient des sommes exorbitantes ? Oui, nombre d’entre elles ne tiennent pas la route lorsqu’on les confronte à la réalité ! Vous êtes curieux ? Dans cet article, nous allons briser certains de ces mythes et mettre en lumière les vérités parfois surprenantes du monde automobile.
Sommaire
Mythe 1: Les voitures rouges coûtent plus cher à assurer
Combien de fois avons-nous entendu cette affirmation? Certains prétendent que les voitures rouges sont synonymes de vitesse et d’agressivité au volant, entraînant ainsi des primes plus élevées. La réalité? En France, comme dans la plupart des pays, les compagnies d’assurance ne tiennent pas compte de la couleur du véhicule pour déterminer le coût de l’assurance. Ce sont d’autres facteurs, tels que le modèle, la marque, l’année ou la puissance du véhicule, qui jouent un rôle prédominant. Avant d’acheter une nouvelle voiture, consultez votre assureur pour obtenir un devis. Cela vous permettra d’avoir une meilleure idée du coût d’assurance associé.
Mythe 2: Être assuré comme conducteur secondaire est toujours plus économique
Il est courant de penser qu’en étant assuré en tant que conducteur secondaire d’un véhicule, surtout pour un jeune conducteur, cela reviendrait moins cher. Attention toutefois! Si le conducteur principal désigné n’est qu’un prête-nom et que le conducteur secondaire est en réalité le principal utilisateur du véhicule, il s’agit de « fausse déclaration ». Cette pratique peut entraîner l’annulation du contrat et l’assureur peut refuser de prendre en charge un sinistre. Soyez toujours honnête avec votre assureur. Une relation de confiance est primordiale.
Mythe 3: Les jeunes conducteurs paient systématiquement des primes exorbitantes
Il est vrai que les jeunes conducteurs, en raison de leur manque d’expérience, sont généralement considérés comme à risque. Toutefois, toutes les compagnies d’assurance n’appliquent pas les mêmes tarifs et le choix dans les différentes formules d’assurance auto a toute son importance. De plus, des dispositifs tels que la conduite accompagnée peuvent jouer en faveur des jeunes et réduire le coût de leur assurance.
Mythe 4 : Le vol de voiture n’est couvert que si vous avez une alarme
Beaucoup pensent que si leur voiture est volée et qu’elle n’était pas équipée d’une alarme, l’assureur refusera l’indemnisation. En réalité, la couverture contre le vol dépend du contrat souscrit et non de la présence d’une alarme. Cependant, avoir une alarme peut parfois vous donner droit à une réduction de prime.
Mythe 5 : Les voitures électriques coûtent bien plus cher à assurer que les voitures traditionnelles
Avec l’émergence et la popularisation des véhicules électriques, ce mythe s’est propagé parmi les conducteurs. Nombreux sont ceux qui pensent que du fait de la technologie avancée et des composants onéreux des voitures électriques, les assurances seraient nettement plus élevées.
En réalité, la prime d’assurance dépend de nombreux facteurs, y compris le type de véhicule, sa valeur, son historique de sécurité, et même les statistiques de vol. Si certaines voitures électriques haut de gamme peuvent coûter plus cher à assurer en raison de leur valeur élevée sur le marché, de nombreux modèles électriques grand public ont des primes comparables à leurs équivalents à essence. De plus, certains assureurs offrent même des réductions spécifiques pour les voitures électriques en raison de leur faible empreinte écologique.
Mythe 6 : Mon assurance couvre automatiquement les accessoires et modifications apportés à mon véhicule
Si vous avez ajouté des équipements spéciaux à votre voiture, comme des jantes en alliage, un système audio amélioré ou des modifications de performance, ils ne sont pas nécessairement couverts par votre assurance standard. Vous pourriez avoir besoin d’une garantie supplémentaire pour ces éléments.
Astuce : Informez toujours votre assureur des modifications apportées à votre véhicule pour vous assurer d’une couverture adéquate.
Mythe 7 : Si un ami emprunte ma voiture et a un accident, ce n’est pas mon problème
Détrompez-vous. Si quelqu’un a un accident avec votre voiture, même si ce n’est pas vous, c’est généralement votre assurance qui intervient en premier lieu. Et cela peut avoir un impact sur votre coefficient de bonus/malus.
Soyez prudent lorsque vous prêtez votre voiture. Assurez-vous que la personne à qui vous la prêtez est une conductrice responsable et qu’elle est bien assurée.
Mythe 8 : Après un accident, je perdrai automatiquement mon bonus, peu importe les circonstances
C’est une idée reçue très répandue. Beaucoup pensent qu’un sinistre signifie une perte directe et immédiate du bonus acquis. Or, tout dépend des circonstances. Si vous êtes déclaré non responsable de l’accident, votre bonus est normalement préservé. En revanche, si vous êtes considéré comme responsable, c’est là que le malus entre en jeu, impactant votre coefficient et, par conséquent, la prime d’assurance.
En cas d’accident, surtout si les torts ne sont pas clairement établis, il est essentiel de rassembler le maximum de preuves et de témoignages pour appuyer votre version des faits. Une déclaration claire et précise lors de la remise du constat à l’amiable peut également jouer en votre faveur.
Mythe 9 : Les voitures plus anciennes coûtent automatiquement moins cher à assurer
Un autre mythe largement répandu est que les voitures plus anciennes, du simple fait de leur âge, entraîneraient des primes d’assurance plus basses. L’idée sous-jacente est que ces voitures ont une valeur moindre et coûteraient donc moins cher à remplacer ou réparer.
Cependant, ce n’est pas toujours aussi simple. Si la valeur à neuf d’une voiture diminue avec le temps, d’autres facteurs entrent en jeu dans le calcul de la prime. Par exemple, les pièces de rechange pour une vieille voiture rare peuvent être difficiles à trouver et coûteuses, ce qui peut augmenter le coût de la prime. De plus, les voitures plus anciennes n’ont généralement pas les mêmes caractéristiques de sécurité que les modèles plus récents, ce qui peut les rendre plus vulnérables en cas d’accident.
Mythe 10 : Les voitures de sport sont les plus chères à assurer
De nombreuses personnes associent les voitures de sport à de coûteuses primes d’assurance, partant du principe que la vitesse et la puissance augmentent le risque d’accident. La réalité est que les primes d’assurance sont déterminées en fonction d’une combinaison de facteurs, y compris le coût des réparations, la probabilité de vol, les caractéristiques de sécurité, et bien sûr, les statistiques d’accidents. Ainsi, une voiture de sport haut de gamme, rare, avec des pièces coûteuses, pourrait être chère à assurer. Cependant, un modèle plus courant, avec d’excellentes caractéristiques de sécurité et un historique d’accidents faible, pourrait être étonnamment abordable.